Les TMS (troubles musculo–squelettiques)

 

Les troubles musculo–squelettiques (TMS) touchent les articulations, les muscles et les tendons. Ils surviennent le plus souvent au niveau du dos ou des membres supérieurs. Plusieurs facteurs, notamment professionnels, favorisent ces TMS.

Que sont les troubles musculo–squelettiques ?

Les troubles musculo–squelettiques(TMS) regroupent des affections touchant les articulations, les muscles et les tendons.

Les parties du corps les plus fréquemment atteintes sont : le dos, les membres supérieurs (poignet, épaule, coude), plus rarement les membres inférieurs (genoux).

Les TMS ont des causes multiples, mais l’activité professionnelle joue fréquemment un rôle dans leur survenue, leur maintien ou leur aggravation.

Parmi les TMS les plus fréquents, on peut citer:

Moins fréquents, les TMS des membres inférieurs surviennent également. Le plus connu est l’hygroma du genou (2 %).

La fréquence des troubles musculo-squelettiques

 

Les TMS : première cause d’indemnisation pour maladie professionnelle en France

Depuis 2003, les TMS ont augmenté de 60 %.

En 2015, les TMS ont représenté plus de 87 % des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles.

Le mal de dos représente 20 % des accidents du travail.

Baromètre santé 2021 : TMS dos et membre supérieur.

Près de 60 % des femmes et plus de 50 % hommes déclarent des douleurs liées aux TMS du dos (le plus souvent lombalgies hors sciatique) ou du membre supérieur (concernant le plus souvent l’épaule).

En Europe aussi

Une enquête européenne sur les conditions de travail montre qu’en 2015 les maux de dos (44 %) et les douleurs musculaires du cou et des membres supérieurs (42 %) représentent les deux premiers problèmes de santé dont ont souffert les travailleurs au cours des 12 mois précédents. Les douleurs musculaires des membres inférieurs avaient concerné également 30 % d’entre eux.

Pourquoi les troubles musculo–squelettiques surviennent–ils ?

Les TMS résultent d’un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les sollicitations et contraintes auxquelles il est exposé. Ils peuvent apparaître rapidement. Toutefois, ils s’installent le plus souvent de façon progressive après une longue période de sollicitations intensives des parties du corps atteintes.

Toutes les activités peuvent entraîner leur apparition :

  • Le lien entre des activités professionnelles et la survenue et l’aggravation des TMS est aujourd’hui bien établi. C’est pourquoi, beaucoup de ces TMS sont inscrits aux tableaux des maladies professionnelles.
  • Les loisirs (le jardinage, le bricolage, la pratique sportive…) peuvent également provoquer leur survenue.

Quels sont les facteurs favorisant les troubles musculo-squelettiques ?

Les facteurs favorisant les TMS sont multiples. Outre les activités professionnelles et extra–professionnelles, les facteurs individuels jouent également un rôle.

TMS : rôle des facteurs biomécaniques et environnementaux

Pour les facteurs biomécaniques, il s’agit des mouvements de force, des postures extrêmes, telles que :

  • les gestes effectués les bras au–dessus des épaules, les mouvements de torsion du poignet, du tronc, la flexion et l’extension du coude ;
  • la répétition fréquente du même geste qui fait appel aux mêmes groupes de muscles et d’articulations ;
  • le travail statique ;
  • le port de lourdes charges ;
  • les vibrations et chocs mécaniques : par exemple, les conducteurs de camion ou d’autobus subissent des vibrations de tout le corps. Les outils électriques produisent des vibrations localisées…

L’environnement joue également un rôle :

  • Le froid et le bruit sont des facteurs aggravant les contraintes mécaniques.
  • un éclairage déficient : effectuer une tâche sous un éclairage inadapté peut également favoriser l’apparition d’un TMS et entraîner une posture inconfortable. Par exemple, un mauvais éclairage lors du contrôle de la qualité des pièces peut pousser un salarié à fléchir son cou de façon excessive pour mieux voir.

Sept secteurs d’activité professionnelle sont particulièrement touchés par les troubles musculo-squelettiques : transport et logistique, commerce, agroalimentaire, bâtiment et travaux publics, propreté, industrie métallurgique, aide et soins à la personne notamment au sein des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.